MARIAMA BA

MARIAMA BA

Mariama Bâ, née le 17 avril 1929 à Dakar, et morte dans la même ville le 17 août 1981, est une femme de lettres sénégalaise.

En 1979, elle publie  son premier roman, Une si longue lettre

En 1981,Un chant écarlate

Dans une boutique en face de l’école de mes enfants, au fond d’une étagère poussiéreuse, je redécouvre le livre de Mariama Ba –Une si longue lettre – publié en 1979.

 Nostalgique, de l’histoire d’une femme qui a été abandonnée par son mari.je l’acheta. Mais à l’époque, où je lisais ce roman pour la première fois, je n’étais pas concernée par tous ces vécus de ces femmes. Je n’avais que 15 ans, j’étais le personnage incarné par l’un des enfants de Ramatoulaye.

 En le relisant 20 ans après, je me demande bien quelle dissertation et quel résumé, eus-je fait de ce livre à cette époque et quelle vision à cette époque, ai-je eu de ce livre ? Je ne m’en rappelle plus, c’était l’âge de l’insouciance où je n’avais que mes études comme préoccupations.

 Au fil des années , avec une situation amoureuse riche en émotions allant de célibataire, en couple , fiancée ,mariée, c’est compliquée, séparée, divorcée, dans une relation libre , pas encore veuve ,j’ ai relu une si longue lettre et je me suis rendue compte qu’ effectivement je suis chacun des personnages de ce livre .

 Ma vie de jeune fille, d’étudiante, de professionnelle, de célibataire, de séductrice, de mariée, de divorcée, de mère célibataire correspondaient parfaitement à la vie  de Ramatoulaye, d’Aissatou, de Jacqueline, de Daba, de Bineta, la petite Nabou.

 Je ne savais pas comment endosser mou nouveau statut de femme divorcée avec en charge deux enfants, le livre m’a aidée en me montrant l’exemple à suivre qui est celui de Aissatou débarrassée du masque de la souffrance.

 Je ne savais pas comment soigner  les  douleurs atroces au niveau de la poitrine, et le livre m’a sauvée en me montrant l’exemple de Jacqueline qui connaissait le noyau de son mal et le combattrait.

 Je ne savais pas comment éviter que mes souffrances et mes peines se déteintent sur l’éducation de mes enfants et le livre m’a montré l’histoire de Aissatou avec des forces supérieures pour épauler mes enfants.

 Je ne savais pas comment éduquer mes enfants de façon plus responsable et autonome, le livre m’a montré l’histoire de Daba l’ainée qui a admirablement secondée sa mère auprès de ses frères et sœurs.

 Ne me suffisant pas de le lire à chaque fois, j’en ai fait des audios que j’écoute chaque fois sans relâche.

 J’ai remarqué qu’il n’ ya pas de femmes faibles dans ce livre, mais des femmes qui acceptent leur destin et font tout pour trouver les meilleures solutions pour rendre leur nouvel statut supportable.

 Ce livre a comblé ma solitude et m’a sauvée.